TRACTO'DAK

La place de la mairie : Départ des circuits promenades- découvertes. Mairie inaugurée le 4 juillet 1987, en remplacement de l'ancienne mairie située à l'école, hameau de la Roche.
La salle du Dauphiné a été inaugurée le 19 juin 1999.
Le cimetière était situé précédemment autour de l'ancienne église, dans le jardin du presbytère. Il a été déplacé à l'époque de la construction
de la nouvelle église. Notez la date (1829) ainsi que la chouette et les faux entrecroisées sur le fronton du portail.
Le presbytère figure sur le plan cadastral d'Anjou en 1806. Les travaux de consolidation pour lesquels un appel d'offre a été lancé quelques années avant la Révolution montrent qu'il devait être alors bien délabré.
Utilisé comme maison commune et d'éducation à la Révolution, il servait de résidence au curé de la paroisse qui disposait d'un demi arpent de jardin pour ses besoins personnels, comme tous les curés des paroisses voisines. On y trouvait aussi des salles de catéchisme et de réunion du conseil de fabrique. Il est devenu "maison paroissiale" pour l'ensemble des 9 églises de la paroisse "Notre Dame des Sources en Sanne-Dolon".
La poste fut construite en remplacement de l'ancienne, située dans la montée de l'église.
Le centenaire de la poste d'Anjou a été célébré en 1985.
Les commerces : Actuellement, il reste à Anjou, un bar-tabac-presse et une boulangerie. Au XVIIe siècle, le curé Levet se plaignait dans ses registres du trop grand nombre de cabarets à Anjou. Jusqu'au début du XXe siècle, tous les commerces d'Anjou se situaient au vieux village.
L'église a été construite au XIXe siècle et son clocher achevé avec la pose de deux cloches fondues à Lyon en 1849 et 1861.

Une petite cloche coulée en 1666 méritait d'y être installée. C'est l'une des plus anciennes du département. Elle provient du couvent des Célestins de Lyon et fut apportée à Anjou par la famille de Bectoz au moment de la construction de leur château.
Des travaux récents effectués par les occupants de ce château ont conduit à la dépose de cette cloche qui a pu être réhabilitée grâce à l'association "Anjou a une histoire".
Au fond de l'église a été posée une plaque obituaire écrite en lettres gothiques abrégées, datée de 1274 qui mentionne une fondation de messe avec un don à l'église de Saint Sauveur.
Un vitrail porte les armes des Bectoz, famille qui a beaucoup contribué par ses dons à la construction et à l'aménagement de l'église.
Le quartier des granges : Les cadastres successifs montrent que, à part l'église et son presbytère, il y avait peu de constructions dans ce quartier. La plupart des fermes furent construites au XIXe siècle. La route du Dauphiné y a été tracée alors, délaissant le chemin de l'Etrat (nom d'origine romaine) qui joignait directement Agnin à Sonnay.
La fontaine et le lavoir ont remplacé ceux qui étaient construits contre l'église.
Les lavandières y étaient abritées ; c'était le lieu de rencontre des habitants des Granges. Leurs animaux s'y abreuvaient avant l'adduction d'eau du village.
La croix de mission datée de 1884 servait de reposoir fleuri à l'occasion de certaines cérémonies et processions, cela jusqu'en 1960 environ.

Vous retrouverez 11 croix sur l'ensemble du village. Il existe un circuit des croix qui permet de les découvrir.
En vous rendant au vieux village, vous longerez des fermes et un pavillon, maintenant réaménagé. Il est placé à l'une des entrées du parc du château Jourdan, construit au XIXe siècle. Ce pavillon a été le lieu des études et des jeux des jeunes filles du château et de celles du patronage d'Anjou.
Le château de Bectoz a été construit au XIXe siècle et appartenait à la famille de Bectoz de Vaubonnais, arrivée à Anjou par le mariage de Joseph de Bectoz de Vaubonnais avec Claudine Brosse, petite fille de Claude Brosse.
Claude Brosse était le fameux syndic des communautés villageoises au moment de la lutte du Tiers-Etat pour rendre les impôts (la taille) plus justes. Cette lutte se termina par un décret de 1639 et conduisit à l'établissement de cadastres.
Le château a abrité un centre de formation agricole pendant une trentaine d'années, jusqu'en 2003. Vous y verrez un pigeonnier remarquable.

Sur la droite, en montant vers le vieux village, vous pouvez voir une enseigne de maréchal - ferrant datée de 1666.

Au vieux village, devant la chapelle, se trouvait la place centrale. C'est ici que les principaux artisans avaient leurs échoppes.
Il y avait un lavoir au pied des escaliers de la chapelle. A l'intérieur se réunissaient parfois les chefs de famille du mandement d'Anjou pour discuter des questions communautaires ou des décisions de leurs seigneurs successifs.
Anjou était effectivement un regroupement de plusieurs paroisses (Agnin, Anjou, Bougé, Sonnay). C'est aussi le long de cette rue que se tenait la foire annuelle du village, le lundi après le 11 novembre (foire dite de la Saint Martin).

La chapelle Notre-Dame de Pitié n'a pas une origine bien déterminée.
Au XVe siècle, elle est la chapelle d'un ancien hôpital où l'on reçoit les pauvres et les malades.
Ses revenus ont été rattachés à l'hôpital de Beaurepaire au XVIIe siècle.
Le clocher fut en partie démoli au cours des guerres de religion et les cloches saisies par les protestants.
Au début du XXe siècle, le clocher portait une statue de la vierge mais elle fut détruite par la foudre. Il possède une cloche datée de 1758 paraissant provenir d'un couvent dédié à Saint François. Les paroissiens d'Anjou y venaient en procession le 15 août et le 8 décembre.
La chappelle a été restaurée récemment.

Le bourg d'Anjou était ceint de murailles et donc de portes, comme le mentionnent les anciens documents. Les habitants payaient au seigneur le droit de vingtain (un impôt qui prélevait 1/20e de leurs revenus) ou effectuaient des corvées d'entretien.
Le chemin qui contourne le bourg et permet d'accéder au sommet de la colline et au château, traversait ce qu'on appelait le hameau du chemin neuf.
A la création des communes d'Anjou et d'Agnin, le hameau qui comportait une centaine d'habitants avait été rattaché à la commune d'Agnin dont les centres administratif et religieux se trouvaient à près de 2 km.
Cela donna lieu à des conflits entre cette commune et ses administrés. Finalement, le hameau du chemin neuf fut rattaché à la commune d'Anjou par une loi de 1852.

Derrière la chapelle, le passage de la vieille cure puis la montée du château vous emmènent à la Feyta d'où l'on voit la vallée du Rhône, l'Ardèche et le Mont Pilat.
La motte castrale, située au nord du château, supportait une tour carrée, un donjon qui constituait, avant la construction du château en pierres, une fortification où les habitants pouvaient se réfugier. Les mottes castrales sont datées du XIe siècle.
La tour, bien connue, faisant partie du château médiéval daté du XIIe ou XIIIe siècle. Il a été démoli pour vendre pierres, ferrures, menuiseries, tuiles, charpente entre 1809 et 1813. Il était constitué essentiellement de 3 ailes. L'entrée se faisait à l'Est. Les ailes Sud et Ouest étaient habitables. L'aile Nord était consacrée aux granges et écuries.

L'aile Sud, qui comportait au moins dix fenêtres au rez-de-chaussée, était flanquée de deux grosses tours. Le sommet de la tourelle a été utilisé comme point de repère par le géomètre qui a établi le cadastre de 1806.
Sa base est sans doute le mur circulaire que l'on observe sur le terrain.
Louis XIII y logea en juillet 1629 et Charles IX y dîna le 15 août 1564, six jours après la signature de l'Edit de Roussillon qui fixa le premier jour de l'année au 1er janvier.

Les points de vue : De la table d'orientation, vous pourrez admirer les montagnes Alpes et Vivarais, les départements voisins, les villages environnants, la tour d'Albon, la bâtie d'Agnin, la commanderie de la Chal, les prieurés de Chambalud, Bougé et Sonnay.
Par le chemin de la Feyta, vous pourrez passer devant le sapin de la victoire planté au lendemain de la victoire du 8 mai 1945 et admirer la vallée du Rhône, le Pilat et la Madone de Terrebasse.

En prenant, soit le chemin de la Bette et de la Roche, soit celui de Font Bérard, vous arriverez devant l'école et l'ancienne mairie du XIXe siècle.

En passant devant la maison d'accueil "Notre Dame des Roches", vous pourrez vous rafraîchir à la source du Bruchet.

En descendant le chemin de l'église, vous passerez devant la bambouseraie le château de la Sablière, ainsi nommé car il se situe près d'une ancienne carrière de sable.
Le château Jourdan avec son immense parc fut construit par une famille issue du pays qui fît probablement fortune dans la manufacture de draps à l'époque napoléonienne puis comme négociants.
Plusieurs membres de cette famille occupèrent des fonctions de maire à Anjou et Agnin
Cet itinéraire est une suggestion pour la visite du village d'Anjou. Il en existe bien d'autres.

A vous de les découvrir ...

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