Décembre 1999 - Janvier 2000
Depuis 1992,
l'Algérie est difficile à traverser mais il existe une autre solution pour
se rendre en Afrique noire, passer par le Maroc et la Mauritanie.
Le
départ sera donné, le 28 novembre 1999, de St-Carné par Bernard HINAULT.
Après avoir fait étapes chez plusieurs concessionnaires VALMET, j'embarque
le 10 décembre à Sète, à bord du navire " Le Marrakech " destination Tanger
où je retrouve les 4 copains qui me serviront d'assistance.
Deux jours de discussions avec les douaniers marocains et désormais rien
ne peut m'arrêter. Je voyage en 1ère classe avec mon VALMET 600, direction
assistée, super ! ! !
Cap
180° le sud c'est simple, à gauche les dunes, à droite la mer. Les marocains
sont médusés quand je leur apprends que je viens de Bretagne et que je vais
à Dakar avec mon tracteur. Agadir, Tan Tan puis Dakhla, passage obligé pour
se rendre en Mauritanie. Les douaniers Marocains forment un convoi deux
fois par semaine et c'est 200 véhicules de touristes qui se suivent les
uns derrières les autres jusqu'au poste frontière. Dans le désert mauritanien
entre Nouadhibou et Nouakchott, se sera pour moi l'occasion de jouer les
St Bernard du désert, en tirant de nombreux 4X4 ensablés.
Le VALMET est surprenant d'aisance dans les dunes.
Arrivé à Kébémer au Sénégal, je dépose les fournitures scolaires, (collectés par les écoliers d'Anjou, le village où j'habite) dans l'école de Sophie SOW, la directrice. Le 04 janvier, je suis reçu à Dakar par le président de l'Assemblée Nationale, avec aussi les hommages de la presse locale. Le 06 janvier, j'assiste au départ du rallye Dakar-Le Caire, où mes amis pilotes me consacrent "champion du monde de tracteur cross ". Les Sénégalais m'ont surnommé " Doff " ce qui signifie " fou " en wolof. Un test grandeur nature pour le tracteur VALMET, entièrement d'origine, sauf un siège pneumatique. Il aura enduré les pires conditions, tout au long des 5000 km du périple. 2300 km avalés en 4 jours au Maroc et surtout les 700 km de pistes très cassantes en Mauritanie. Tout cela sans le moindre pépin, à 28 km/h de moyenne. Le VALMET totalise 200 heures, ce qui constitue un bon rodage. C'est à bord du bateau le "Thérèse Delmas" qu'il retournera en France et débutera sa carrière chez un agriculteur de la région d'Alençon.
C'est en février 2000, lors d'une conférence de presse, que je soumet l'idée du tour du monde en tracteur à Monsieur Jean-Pierre AUDINOS, le big-boss de VALTRA-VALMET France, la réponse est "OUI" sans hésitation.